RD Congo : l’Église catholique assure que les obstacles à la signature d’un accord ont été levés

L’Église catholique, qui assure la médiation au RD Congo entre le gouvernement et l’opposition, a assuré vendredi que « tous les obstacles avaient été levés » pour la signature au plus tard samedi d’un accord de sortie de crise.

« Tous les obstacles ont été levés. » Les médiateurs de l’Église catholique chargés de trouver un terrain d’entente entre le gouvernement et l’opposition congolaise se sont montrés optimistes en affirmant, vendredi 30 décembre, que plus rien ne s’opposait à la signature d’un accord de sortie de la crise provoquée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila. Celle-ci pourrait avoir lieu dès samedi.

« Nous arrêtons les modalités pratiques de la signature de l’accord par les parties cette nuit ou demain matin » lors d’une assemblée plénière des négociateurs, a précisé l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) après une réunion entre délégués des deux camps.

Les discussions en commission ont réuni au siège de la Cenco huit représentants des signataires de l’accord d’octobre, passé entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition autorisant Joseph Kabila à rester au pouvoir jusqu’à l’élection d’un successeur, ainsi que huit délégués de l’opposition qui rejette cette entente.

Le vice-président de la Cenco, Mgr Fridolin Ambongo, avait déclaré à l’AFP peu avant la réunion que la signature d’un accord « était suspendue » au résultat des travaux des 16 délégués. Le camp du pouvoir semblait lui aussi partager l’optimisme des évêques médiateurs après la réunion.

Troisième mandat interdit

Jeudi, la Cenco avait exprimé son intention de mettre un terme à ces négociations vendredi. Commencées le 8 décembre à l’initiative des évêques, ces discussions ont été suspendues la veille de Noël sans accord malgré une nuit entière de débats.

Âgé de 45 ans, Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter. Après le report sine die de la présidentielle qui aurait dû avoir lieu cette année, son second mandat s’est achevé le 20 décembre dans un climat de violences meurtrières.

>> À voir : Crise politique en RDC : Joseph Kabila, et après ?

État-continent de plus de 70 millions d’habitants, la RD Congo n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960. Ce pays a été ravagé entre 1996 et 2003 par deux guerres qui ont fait au moins trois millions de morts et sa partie orientale reste déchirée par de multiples conflits armés depuis plus de 20 ans.

Avec AFP