Abidjan, le 8 février 2019- Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire guillaume Soro paye cher son absence très remarquée au congrès du RHDP qui s’est tenu le 26 janvier 2019. Il a été contraint à la démission pour avoir refusé de faire partir de cette formation politique.
Au cours d’une session extraordinaire qui s’est tenue ce vendredi, M. Soro a fait ses adieux aux députés. « Quand il est l’heure, il n’est point besoin de long discours. Dans la vie des hommes, voyez-vous, il y a des moments aussi décisifs où il ne tient qu’à soi-même de prendre ses responsabilités. C’est ce que je m’en vais faire tout à l’heure », a-t-il indiqué avant de poursuivre: « Oui, j’ai choisi de ne pas m’engager au sein du RHDP unifié. Ainsi, je n’ai point pris part au congrès ordinaire du 26 janvier dernier au stade Félix-Houphouët-Boigny. Grave erreur ! Grave faute ! Ont tôt fait de clamer certains de mes compères. Mais voyez-vous je suis homme à croire plus au jugement de l’histoire qu’au jugement des hommes (…) ».
Cette posture de Soro va changer le cours des choses et va l’obliger à faire un choix crucial : trahir ses convictions ou fléchir ? « Le fait est que j’étais face à un dilemme : soit trahir mes convictions en allant au Congrès pour ainsi dire sauver un poste confortable; soit rendre ma démission de mes fonctions de Président de l’Assemblée nationale et ainsi être capable de me regarder dans une glace. Y’avait-il une alternative ! Non on ne m’en donnait aucune, absolument aucune », a expliqué Guillaume Soro.
Homme de conviction comme il n’a cessé de clamer, il a indiqué à son auditoire que sa décision a été prise dans l’intérêt de la Nation. « En effet, je préfère descendre de mon piédestal, vivre et partager le quotidien de mes semblables, citoyens ordinaires, que de me complaire dans l’aisance de la posture institutionnelle (…) Oui, j’ai décidé de sacrifier mon poste pour la paix, pour la Côte d’Ivoire comme je l’ai déjà fait par le passé », a-t-il martelé.
Sopi T.