Après son Retour avorté à Abidjan, Guillaume Soro: « C’est bien fait pour ma gueule »

L’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro a levé un coin de voile sur les circonstances de son retour avorté en Côte d’Ivoire. Il a relaté les faits qui se sont déroulés tout au long de la journée du lundi 23 décembre qui s’est soldée par l’arrestation des membres de son groupement politique et de l’émission d’un mandat d’arrêt international contre sa personne.

« Chers Tous, la journée du 23 décembre 2019 demeurera dans ma mémoire un bien triste et douloureux souvenir. La brutalité de la répression qui s’est abattue sur les adhérents de GPS et de tous les Partis politiques et mouvements politiques proches ainsi que des citoyens innocents est inacceptable », a-t-il déclaré d’entrée de jeu.

Guillaume Soro précise que rien ne s’opposait à son retour en Côte d’Ivoire puisqu’il a obtenu au préalable, de la part des autorités ivoiriennes, l’autorisation d’atterrissage de  l’avion qui le transportait. Selon lui il fut lui-même surpris par les informations fournies par le Commandant de bord du Jet Privé à quelques heures de son arrivée.

                                                    Avion Dérouté

« 9h décollage du Bourget direction Abidjan. Nous prenons de l’altitude et sommes coupés de tout. À environ deux heures d’Abidjan, et dans le ciel du Niger le commandant de bord affolé fait irruption dans notre cabine: « M. Soro nous venons de recevoir une alerte grave de sécurité sur l’aéroport d’Abidjan notre avion pourrait faire l’objet d’un assaut.» Je n’en crois pas mes oreilles. Que se passe t’il ? Pour m’arrêter on a point besoin d’un assaut. Me Affoussiata Bamba Lamine est là pour les formalités. Le commandant de bord toujours à cran me dit: « M. Soro nous ne pouvons plus rallier Paris. Il nous faut absolument atterrir soit à Niamey soit à Accra. Il n’y a pas d’autres options.» Je lui demande un temps de réflexion. Le commandant de bord revient plus affolé que jamais. Il semble que l’assaut se confirmerait. Et il décide d’enclencher un atterrissage d’urgence sur l’aéroport d’Accra. », relate-t-il

                                                 Mandat d’arrêt et regrets

« Je lui demande de contacter les autorités Ghanéens pour notre débarquement. Niet! La terre africaine du Ghana de Nkrumah nous est interdite à la demande du Président Ouattara. Après des heures de pourparlers ne pouvant entrer dans la ville d’Accra, seuls des pays Européens acceptent notre atterrissage ».

Le leader des Génération des peuples solidaire indique avoir eu vent plus tard du mandat d’arrêt internationale, s’étonnant de l’attitude de son mentor le Président Alassane Ouattara.

« Le forfait après le crime, aux dernières heures j’apprends que je suis l’objet d’un mandat d’arrêt international.  Qui aurait cru cela possible de l’homme providentiel venu du FMI, Moi le dernier.Et c’est bien fait pour ma gueule », a affirmé M. Soro.

M.A