Santé/covid-19: Tout savoir sur le vaccin AstraZeneca

Le vaccin d’AstraZeneca n’est pas basé sur la technique de l’ARN messager utilisé par les laboratoires Pfizer ou Moderna. Il s’agit en effet d’un vaccin à vecteur viral, qui utilise un autre virus que le Covid-19 – ici, un adénovirus commun chez le chimpanzé – pour transporter une petite partie de la maladie jusqu’aux cellules d’une personne vaccinée. Une fois « infectées » par le virus génétiquement affaibli, les cellules peuvent apprendre à se défendre contre lui.

Deux doses faciles à stocker

Là où les autorités craignaient un manque de congélateurs, voire de super-congélateurs, pour conserver les doses de Pfizer et Moderna (qui nécessitent respectivement d’être gardées à -70°C et -20°C), le problème ne se pose pas avec AstraZeneca. Ce vaccin peut en effet être gardé dans des réfrigérateurs classiques, entre 2°C et 8°C.

 

Tous comme les autres vaccins anti-Covid déjà utilisés en France, celui d’AstraZeneca s’administre en deux doses. La deuxième peut être injectée 4 à 12 semaines après la première.

 

Un vaccin autorisé par l’UE et l’OMS

 L’utilisation du vaccin du laboratoire suédois AstraZeneca dans l’Union européenne a été approuvée le 29 janvier dernier par l’Agence européenne des médicaments, puis le 2 février par la Haute autorité de santé.

Le 15 janvier dernier l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a elle aussi donné son homologation d’urgence au vaccin. Une manière d’ouvrir la voie à la distribution de centaines de millions de doses à des pays défavorisés privés jusque-là d’immunisation. Le vaccin d’AstraZeneca représente en effet l’immense majorité des 337,2 millions de doses de vaccins que le dispositif Covax, piloté notamment par l’OMS et mis en place pour assurer un accès équitable au vaccin.

 

Un vaccin pas recommandé pour les plus de 65 ans

Pour l’heure, le vaccin n’est pas encore recommandé pour les personnes âgées de 65 ans ou plus. Mais pas parce qu’il aurait causé des effets secondaires négatifs sur des patients seniors ou qu’ils ne les protégeraient par du virus.

Les essais cliniques dont les résultats ont servi de base à l’autorisation du vaccin par l’Agence européenne des médicaments ne comprenaient qu’une faible proportion de personnes âgées, insuffisante pour tirer des conclusions sur ses potentiels effets sur les patients de plus de 65 ans.

« Ces données vont arriver dans les semaines qui viennent, dans l’intervalle, nous recommandons son utilisation chez les moins de 65 ans », a déclaré début février la présidente de la Haute autorité de santé (HAS), Dominique Le Guludec. Un avis suivi par le gouvernement français. L’Allemagne, la Suède, la Pologne ou encore l’Italie ont pris la même décision que la France et souhaitent attendre d’avoir de plus amples données pour recommander ce vaccin à leurs seniors.

Source : https://www.bienpublic.com