Côte d’Ivoire: Les élèves du lycée moderne d’Oumé manifestent pour réclamer des tables-bancs

Samedi 3 mars 2018- Les élèves du lycée moderne d’Oumé (Côte d’Ivoire, région du Goh) sont descendus, vendredi, dans la rue pour protester contre le manque de tables-bancs dans leur établissement scolaire, ont rapporté des témoins à Informemoi.

C’est aux alentours de 10h qu’ils sont sortis des classes pour un meeting dans la cour dudit lycée. «Nous demandons des tables-bancs parce qu’on est fatigué de s’asseoir à trois ou à quatre sur un banc qui a été confectionné pour deux personnes », a fait savoir le porte-parole des manifestants.

Après ce meeting, ils se sont illustrés par la mauvaise des manières en jetant des pierres sur les bureaux de l’administration du lycée moderne. Les enseignants ont tous suspendu les cours. Certains parmi eux ont même échappé à des lynchages aux dires de quelques témoins  qui se sont confiés à nous. Les véhicules du corps enseignant et administratif ont été sauvés in extremis grâce à un détachement du commissariat de police de la cité de la téné qui est arrivé sur les lieux pour disperser les élèves à l’aide de gaz lacrymogène et de matraques.

Interrogé sur la situation, le proviseur du lycée a indiqué que le problème de tables-bancs est une plaie pour cet établissement. Il a donc lancé un appel aux autorités, notamment, au président du conseil régional du Goh afin qu’il se penche sur cette épineuse question qui entrave le bon fonctionnement des activités de cette école.

Ce mouvement de protestation s’est déroulé en présence des inspecteurs de l’antenne de la pédagogie de Gagnoa qui étaient là pour une formation des professeurs.  Compte tenu de cette manifestation, ladite formation a été
ajournée.

Le lycée moderne d’Oumé a été construit en 1970 par l’Etat ivoirien. Aujourd’hui cet établissement présente un visage vieillissant. Il y a un manque  de toilettes et autres bureaux. Le lycée  est surpeuplé, les classes accueillent environs 100 à 120 élèves. Il est donc impérieux que l’on construise un deuxième établissement pour désengorger cette école qui a formé de nombreux cadres du pays.

Henri  Cédric à Gagnoa